Aujourd’hui, c’était une séance assez spéciale.
Mon club a mis à disposition une salle de musculation autonome. Ainsi, nous pouvons l’utiliser avant les entrainements et permettre ainsi de travailler certains groupes musculaires.
De mon côté, ce fût une bonne Heure de renforcement musculaire et travail du haut du corps pour palier à un manque de force.
Ensuite, avec une autre membre du club (ceinture marron), nous avons décidé de venir nous entrainer en binôme chaque lundi (en dehors des entrainements encadrés).
Le cours était principalement axé sur les prises et immobilisations nécessaires pour le passage de la ceinture jaune pour ma part, et pour lui, c’était révision de son programme et des enchainements pour la ceinture noire.
C’est étrange de revenir à ces mouvements fondamentaux à 43 ans, alors que je les pratiquais adolescent.
Mon corps se souvient vaguement, mais mes muscles protestent comme s’ils découvraient tout pour la première fois.
J’ai travaillé les prises de base pour la ceinture jaune, en alternant côté gauche et droit, ainsi que quelques immobilisations au sol.
J’ai appris quelque chose d’intéressant concernant le passage de la ceinture noire : il faudra que je propose un programme complet en sélectionnant plusieurs techniques issues des ceintures inférieures, puis les enchaîner dans une séquence cohérente.
La maîtrise technique reste primordiale, ce qui me paraît logique. C’est comme construire une maison, impossible d’avoir un toit solide sans fondations impeccables.
Physiquement, je sens une fatigue dans des muscles que je n’ai pas sollicités depuis longtemps, particulièrement ces muscles profonds qui se rappellent à mon bon souvenir. Émotionnellement, c’est très positif.
Je me sens motivé par cette structure d’entraînement qui me permet de me concentrer vraiment sur la technique et le renforcement.
À mon âge, je ressens le besoin d’un cadre plus personnalisé pour progresser efficacement, sans me blesser.
Pour avancer, je dois mémoriser toutes les prises de la ceinture jaune, car je ne les connais pas encore par cœur.
C’est un peu déstabilisant de se retrouver débutant à nouveau, mais c’est aussi rafraîchissant d’adopter cette posture d’apprentissage.
Ce qui me frappe après cette première séance, c’est l’importance cruciale de la régularité et de la préparation dans la progression.
Le judo n’est pas différent de la vie quotidienne dans ce sens, les résultats viennent avec la constance, pas avec les efforts sporadiques.
En structurant mes entraînements, je visualise mieux mon parcours vers la maîtrise technique. Cette approche méthodique me rassure, surtout en reprenant à 43 ans un sport que j’ai quitté à 16 ans.
Revenir au judo après tant d’années, c’est comme retrouver un vieil ami, on reconnaît son essence, mais il faut réapprendre à le connaître.
Je sens que cette pratique va non seulement renforcer mon corps, mais aussi m’apporter une discipline mentale dont je peux bénéficier dans tous les aspects de ma vie.
La régularité sur le tatami se traduira probablement par plus de rigueur dans mon quotidien professionnel et personnel.
« La maîtrise vient avec la répétition et la patience. » »
Judoka formé dans les années 90 au Judo Club Arlésien, j’ai découvert très jeune la rigueur, l’humilité et l’esprit collectif que porte cet art martial.
Après 27 ans d’arrêt, j’ai décidé à 43 ans de remettre un judogi et de reprendre la pratique, à mon rythme, avec un regard d’adulte.
Ce site est le journal de cette reprise, entre techniques redécouvertes, réflexions personnelles, douleurs physiques et profondes satisfactions.
Mon objectif : atteindre la ceinture noire avant mes 50 ans et prouver qu’on peut toujours progresser, peu importe l’âge ou le parcours.