Aujourd’hui, j’ai participé à une séance dans le second dojo. L’objectif principal était de découvrir le programme d’apprentissage pour la ceinture jaune.
Je ne pensais pas qu’il y aurait autant à assimiler pour cette première ceinture ! Nous avons travaillé intensivement les chutes avant gauche et droite, latérales et arrière, ainsi que les prises spécifiques au passage et les immobilisations associées.
Le dojo étant plus petit que celui où je m’entraîne habituellement, nous devions faire les chutes les uns après les autres, ce qui demandait encore plus de concentration et de précision.
Cette séance m’a vraiment ouvert les yeux sur l’ampleur du programme pour la ceinture jaune.
C’est comme construire une maison : on ne peut pas poser le toit avant d’avoir des fondations solides, et dans le judo, ces fondations sont les chutes.
J’ai réalisé à quel point leur maîtrise est cruciale pour éviter les blessures et progresser sereinement.
Le protocole suisse pour le passage de grade m’a aussi surpris – il faut s’inscrire un à deux mois à l’avance ! Cela rend le processus plus officiel et me pousse à prendre ma préparation encore plus au sérieux.
Physiquement, la séance a été intense, surtout au niveau des chutes répétées.
À 43 ans, mon corps me rappelle régulièrement qu’il n’est plus celui de mes 16 ans, mais je sens qu’il s’adapte progressivement.
Les muscles sont sollicités différemment, et chaque entraînement me permet de gagner en souplesse et en confiance.
Émotionnellement, je ressens un mélange de motivation et d’humilité face à tout ce qu’il me reste à apprendre. C’est à la fois stimulant et parfois un peu intimidant.
La répétition est la clé pour que ces mouvements deviennent des réflexes naturels.
Observer les autres pratiquants, échanger avec eux, comprendre leurs difficultés et leurs réussites enrichit ma propre pratique.
Cette dimension sociale du judo est quelque chose que j’avais oublié et que je redécouvre avec plaisir.
Le respect mutuel et l’entraide sont des valeurs que j’essaie aussi d’incorporer dans ma vie quotidienne, au travail et en famille.
Revenir au judo après presque trois décennies, c’est comme retrouver un vieil ami: il y a un mélange de familiarité et de découverte.
Certains mouvements reviennent naturellement, tandis que d’autres semblent complètement nouveaux.
Je me sens privilégié de pouvoir vivre cette renaissance sportive et personnelle.
« La première étape, c’est savoir tomber en toute sécurité. »

Judoka formé dans les années 90 au Judo Club Arlésien, j’ai découvert très jeune la rigueur, l’humilité et l’esprit collectif que porte cet art martial.
Après 27 ans d’arrêt, j’ai décidé à 43 ans de remettre un judogi et de reprendre la pratique, à mon rythme, avec un regard d’adulte.
Ce site est le journal de cette reprise, entre techniques redécouvertes, réflexions personnelles, douleurs physiques et profondes satisfactions.
Mon objectif : atteindre la ceinture noire avant mes 50 ans et prouver qu’on peut toujours progresser, peu importe l’âge ou le parcours.
