Aujourd’hui, j’ai participé à une séance axée sur la reprise du judo avec un focus particulier sur deux techniques : Uranaage et Kouchigari.
L’Uranaage m’a particulièrement marqué, surtout la façon de sécuriser la ceinture et la position en arrière pour projeter le partenaire.
C’est un mouvement qui demande pas mal d’énergie, et à 43 ans, je dois reconnaître que mon corps me rappelle qu’il n’a plus 15 ans ! J’ai utilisé un tapis chute pour ménager mon dos et mes articulations.
Le Kouchigari avec le pied droit m’a posé quelques difficultés, notamment à cause d’une douleur à l’adducteur qui s’est manifesté. Je reconnais là les conséquences de ma vie de bureau et de mes déséquilibres musculaires profonds.
Cette douleur à l’adducteur me rappelle celle que j’avais pendant mes entraînements de triathlon.
Elle reste supportable, mais c’est un signal d’alarme que je ne dois pas ignorer.
Je ressens également une fatigue au niveau des muscles profonds, particulièrement au niveau abdominal et lombaire.
C’est comme si mon corps me disait : « Hé, ça fait 27 ans que tu ne m’as pas demandé ces efforts, doucement ! ».
Malgré cette petite alerte, l’ambiance calme et positive du cours, sans randori, m’a permis de me concentrer pleinement sur la technique et la gestion des chutes.
Je vais devoir travailler à la maison pour renforcer mes muscles du dos et ma ceinture abdominale.
Comme pour une vieille maison qui a besoin d’être consolidée avant de supporter de nouvelles contraintes, mon corps a besoin de retrouver ses fondations.
Je vais également faire des étirements pour mon adducteur et éviter le vélo au travail pendant quelques jours.
J’apprends peu à peu à doser mes efforts, à ne pas vouloir en faire trop, trop vite.
C’est peut-être ça la sagesse qui vient avec l’âge.
Ce retour au judo après presque trois décennies d’absence me rappelle l’importance d’écouter mon corps.
À 15 ans, je pouvais enchaîner les entraînements sans sourciller ; à 43 ans, je dois respecter mes limites et accepter que la récupération prend plus de temps.
C’est une leçon d’humilité qui s’applique aussi à ma vie quotidienne.
Quand je ressens des tensions au travail ou avec ma famille, je commence à adopter la même approche : respirer, évaluer, puis agir en conscience, plutôt que de foncer tête baissée.
Malgré ces petits défis physiques, je suis vraiment heureux d’avoir repris le judo.
Cette pratique m’apporte une satisfaction mentale profonde, comme si je renouais avec une partie de moi-même que j’avais mise de côté.
Je n’ai aucune ambition de compétition, je savoure simplement le processus d’apprentissage et de redécouverte.
C’est peut-être ça, la vraie beauté de cette reprise : apprécier chaque petit progrès, chaque mouvement retrouvé, chaque sensation familière qui revient.
Le judo devient une métaphore de la vie : tomber, se relever, apprendre, s’adapter et continuer d’avancer avec persévérance.
« Le plaisir de reprendre, c'est déjà une victoire. »

Judoka formé dans les années 90 au Judo Club Arlésien, j’ai découvert très jeune la rigueur, l’humilité et l’esprit collectif que porte cet art martial.
Après 27 ans d’arrêt, j’ai décidé à 43 ans de remettre un judogi et de reprendre la pratique, à mon rythme, avec un regard d’adulte.
Ce site est le journal de cette reprise, entre techniques redécouvertes, réflexions personnelles, douleurs physiques et profondes satisfactions.
Mon objectif : atteindre la ceinture noire avant mes 50 ans et prouver qu’on peut toujours progresser, peu importe l’âge ou le parcours.
