Cette semaine m’a rappelé à quel point le judo est un art de précision autant que de force.
Chaque mouvement demande une attention particulière, une conscience aiguë du corps et de l’espace.
C’est comme un puzzle avec lequel chaque pièce doit s’emboîter parfaitement. La posture, le regard, le placement des pieds, la saisie… tout doit s’harmoniser pour que la prise soit efficace.
Mercredi – Entrainement normal
Mercredi, j’ai eu l’occasion de m’entraîner avec un sensei différent, ce qui apporte toujours une nouvelle perspective sur les techniques. La séance était centrée sur un enchaînement incluant Tai Otoshi, un contre, puis une transition en immobilisation au sol.
Tous des éléments essentiels pour mon prochain passage de ceinture jaune.
Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est la révélation sur l’importance de la pose de la jambe au sol dans le Tai Otoshi.
J’ai compris qu’il s’agit de faire chuter par déplacement plutôt que par crochet, une nuance que je n’avais pas bien saisie jusqu’à présent.
La variété des partenaires pendant cet entraînement a été très bénéfique.
Travailler avec des judokas de différents gabarits m’a rassuré sur ma capacité à adapter ma technique.
Je me sentais en pleine forme, et malgré la chaleur estivale qui commence à s’installer, j’ai réussi à maintenir un bon rythme grâce à une hydratation régulière.
La satisfaction de progresser dans la compréhension des enchaînements est vraiment gratifiante, surtout après avoir repris le judo si tardivement dans ma vie.
Vendredi – Entrainement technique
Vendredi, la séance s’est concentrée sur des aspects plus techniques, notamment le placement des pieds, des mains et l’utilisation des muscles profonds. Nous avons travaillé Osotogari, Izagoruma, Okigoshi, Ouchigari, Koachigari et Taitoshi.
Ce cours m’a ouvert les yeux sur certains détails que je négligeais : le positionnement du bassin, la direction du regard… Sur les balayages, j’ai (re)appris que je devais regarder dans les yeux de Uke plutôt que ses pieds, ce qui change complètement l’exécution du mouvement.
C’est assez frustrant de réaliser que depuis plusieurs semaines, j’exécutais certains mouvements « à côté de la plaque », mais c’est aussi le signe que je progresse dans ma compréhension.
Après deux heures d’entraînement, la fatigue musculaire s’est fait sentir, particulièrement dans les jambes et le bassin.
Je vois mieux les corrections à apporter et les détails sur lesquels je dois me concentrer.
À 43 ans, je sens que mon corps ne récupère pas aussi vite qu’à 16 ans, mais il y a quelque chose de satisfaisant à sentir ses muscles travailler différemment, à explorer de nouvelles sensations.
Je prévois de continuer à visualiser le placement de mes pieds et à travailler la conscience de mon bassin chez moi, pour que ces corrections s’intègrent naturellement à ma pratique.
Cette reprise du judo après 27 ans est une véritable leçon d’humilité et de patience.
Elle me rappelle que l’apprentissage est un processus continu, peu importe l’âge ou l’expérience.
Les détails techniques que j’ai redécouverts cette semaine ont ravivé ma curiosité et ma motivation pour ce sport qui m’a tant manqué.
Je sens que chaque cours m’apporte non seulement une meilleure compréhension technique, mais aussi une plus grande sérénité face aux défis du quotidien.
« La maîtrise commence par le détail. »

Judoka formé dans les années 90 au Judo Club Arlésien, j’ai découvert très jeune la rigueur, l’humilité et l’esprit collectif que porte cet art martial.
Après 27 ans d’arrêt, j’ai décidé à 43 ans de remettre un judogi et de reprendre la pratique, à mon rythme, avec un regard d’adulte.
Ce site est le journal de cette reprise, entre techniques redécouvertes, réflexions personnelles, douleurs physiques et profondes satisfactions.
Mon objectif : atteindre la ceinture noire avant mes 50 ans et prouver qu’on peut toujours progresser, peu importe l’âge ou le parcours.
